La pierre de l’orgueil

Contribution La Griffe Midi Pyrénées

Rubrique Bd / Polars

Recommandation de lecture : ▲▲▲▲▲

Intérêt général de l’ouvrage: ▲▲▲▲▲

Facilité de lecture: ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite: ▲▲

Inspiré de faits réels, ce polar historique, récit initiatique et histoire d'amour, nous plonge avec ravissement dans le Toulouse de la toute fin du 19ème siècle.

« La pierre de l'orgueil » constitue un polar historique régional autour de la mort étrange à la fin du 19ème siècle de Georges Labit, collectionneur, ethnographe et voyageur toulousain. Quel habitant de la Ville Rose n'a d'ailleurs pas jusqu'à nos jours visité son musée des Arts de l’Égypte antique et de l’Asie ?

Ce roman, au souffle puissant et très documenté, dont le personnage central, Frédéric Lacomme, est un étudiant en paléoethnologie, tout en fraicheur et en intelligence, sympathique et exubérant comme un jeune profane sur le parvis, se double d'un véritable récit initiatique, autour de bien étranges pratiques. Il nous fait de plus voyager dans certains cercles maçonniques locaux d'alors...

Son rythme délicatement cadencé nous replonge dans celui d'un Toulouse oublié. Celui des années 1900. Ses touches vives, parfois grivoises, vibrent à l'unisson des cœurs occitans.

J’ai revécu avec joie par cette lecture, comme un retour vers la Primordialité, les multiples passages et expressions en « lengo moundino », langue ancestrale essentiellement parlée, du pays toulousain, celle de ses comtes disparus, héritée des troubadours du Moyen-Âge, si chère à Frédéric Mistral, cofondateur du Félibrige, mouvement littéraire créé en 1854 dans un but de sauvegarde et de promotion de la culture des pays de langue d'Oc, mais aussi à notre Académie des Jeux Floraux et à ses mainteneurs parmi lesquels certains de nos frères.

La plume racée et élégante, haute en couleurs, souvent jusqu'à l'enchantement, de cet auteur de surcroit musicien, m’a illuminé. Elle « chante les transports de l'esprit et des sens ».