LE MONDE SANS FIN

Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Polars

On pourrait, à priori, penser que ce bouquin est celui d'un écolo, alors que ces derniers en prennent plein la tronche.

Recommandation de lecture :   ▲▲▲▲▲          

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲  

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲ 

Rapport avec le rite ▲▲ 

 Ni roman, ni B.D., sensus scripto, mais un essai décapant sur une civilisation égarée dans un concept de croissance et de consommation infinie, mis en lumière par les lois incontournables de la physique. Cette B.D. est une description de notre système économique fondé sur l'utilisation croissante d'énergie, détachée de toute considération humaine. Effrayant et salvateur tout à la fois. Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, et un petit dessin vaut mieux qu'un long discours. C'est le pari fait par Jancovici d'illustrer ses propos par un dessinateur. Le tout est fort parlant, et d'une pédagogie remarquable. Aucun discours idéologique dans cet essai, mais la description froide de faits hélas indubitables. A ce titre les principes de la loi dite de conservation (tout ce qui est dans un système clos reste invariable en masse-énergie) sont clairement exposés tout comme les conséquences qui en découlent. On pourrait, à priori, penser que ce bouquin est celui d'un écolo, alors que ces derniers en prennent plein la tronche, notamment à propos de leur défiance injustifiée du nucléaire civil, et de leur fixation quasi risible de la promotion insensée des énergies dites « renouvelables ». J'avais réalisé pour une collectivité, il y a de cela quelques années, une étude sur les éoliennes, qui concluait, après calculs, que la substitution des énergies dites fossiles nécessiterait pour la France une éolienne par km2. Jancovici donne ce chiffre également ! Pauvres écolos. Moins ils sont au fait des sciences, plus ils en parlent « doctement ». Ce livre a peu fait parler de lui, comme si décrire des faits et leurs conséquences était complotiste, tant pour les adeptes du « toujours plus » que pour les partisans du « toujours moins ». Le plus sidérant est que la réalité soit à ce point gommée, effacée, par des hommes qui partagent la même planète, et non pas le bon sens.

Alors prenez une bonne dose de ce livre dont la lecture ne fera que remettre les pendules à l'heure, en laissant au lecteur le soin de conclure lui-même.

 

                                                                                     

 

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