MONASTERES DE MONTAGNE
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique Métaphysique
« La démarche monastique peut demeurer totalement incompréhensible à qui reste étranger au super-univers spirituel au centre duquel rayonne un autre soleil appelé Dieu . »
Recommandation de lecture: ▲▲▲▲▲
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲
Facilité de lecture ▲▲▲▲▲
Rapport avec le rite ▲▲▲△△△
Vous n’êtes pas parti en vacances cette année ? Tant mieux ! Il vous reste septembre pour, armé des « monastères de montagne », vous rafraichir l’esprit tout en vous chauffant les cuisses en balades.
Samivel, ici écrivain, propose une approche de treize monastères alpins, approche excellemment documentée, accompagnée de réflexions personnelles sensibles et profondes. Le texte, vivant, fait ressortir ce qui caractérise ces demeures du désert et l’esprit de leur création ; Là, plus particulièrement, le secours aux voyageurs (La Grande Chartreuse) ; Ici, la commémoration d’un martyre (saint Maurice d’Agaune en Suisse). Toutes issues d’ermites ou groupes d’ermites formant une celle (futur établissement monastique) quelquefois aidés du renfort de bucherons et bergers, mineurs ou gyrovagues mendiants, tous soucieux de leur âme… ou non.
Une lecture sérieuse, étayée, parfois drôle, associée à une iconographie discrète complétant le texte. Elle s’équilibre avec le sujet et la retenue du sujet, ce qui est rare. Sans exception, ces monastères ont eu des existences mouvementées. Pillés à maintes reprises, incendiés accidentellement, ruinés par l’abus des abbés commanditaires, ou les décisions politiques (début du deuxième millénaire), ils ont été néanmoins, par la grâce de la foi, sans mot dire, reconstruits.
Certes, l’entrée dans les ordres n’est plus guidée par ce qui, autrefois, pouvait d’apparenter à une « facilité » vis-à-vis d’une existence très dure. Aujourd’hui, une purification des vocations se fait jour, comme un retour aux sources, face à la satiété du monde actuel, un élan vers solitude et silence, vers un monde « cosmique » écrit Samivel, centre d’où rayonne une « suprême Réalité spirituelle » auquel la vie monastique, qu’elle soit contemplative ou hospitalière, rend hommage et, « en une ultime expérience s’identifie à son Image ». Monastères de montagne est une toute petite pierre posée dans l’immensité d’un paysage… Mais quelle présence !