GUÉRIR LA VIE PAR LA PHILOSOPHIE
Contribution La Griffe Rhône-Loire
Rubrique Méthaphysique
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△
Facilité de lecture ▲▲▲▲▲
Rapport avec le rite ▲▲▲△△
Une professeure de philosophie, à l’origine spécialiste du XVII° siècle, nous montre dans cet essai vif et plein d’humour combien la philosophie nous est utile et qu’elle peut ainsi prétendre au statut de médecine car, nous dit-elle, vivre est en soi une maladie dont il faut nous guérir
La philosophie rend plus fort et a même le pouvoir de nous guérir, guérir de cette inquiétude foncière : qui dois-je être et qui puis-je espérer être ? Certes la philosophie n’a pas réponse à tout mais elle a un regard sur tout. Et de Descartes à Camus jusqu’à Ricœur et Derrida sans oublier ni Grecs ni Latins, encore moins Kant ou Hegel, l’auteure fait venir les philosophes au plus près de nos tourments présents : peur de la mort, passion ravageuse, dépression, problèmes de voisinage, relations de travail néfastes, voire troubles de l’identité ; et si nous n’avons pas choisi les pesanteurs qui nous déterminent nous pouvons selon la forte citation de Merleau-Ponty être activement ce que nous sommes par hasard.
Certes on pourra ne pas partager certaines affirmations de l’auteure, en particulier son scepticisme sur l’amour conjugal et le rôle de la famille, même si Platon lui prête main forte ! Mais au moins dit-elle grand bien du cinéma, en particulier des comédies américaines ; son essai traite donc avec empathie de tous nos maux, ceux de l’âme, ceux du corps et, avec, tous les tracas du quotidien. En quoi peut-il nous servir dans notre démarche et pourquoi, outre ses qualités propres le recommander ? C’est qu’il rencontre tant de thèmes que nous avons à détailler selon les degrés : culpabilité, destin, douleur, passion, peur, regrets et remords, violence pour n’en citer que quelques-uns.Il s’agit donc là d’une lecture rafraichissante et roborative pour chacun.