UNE NUIT AU CAP DE LA CHÈVRE
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique AdHoc
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲
Facilité de lecture ▲▲▲▲▲
Rapport avec le rite ▲▲▲▲▲
Face à l’immensité de l’océan, sous la voute étoilée, seul, entre le bruit de l’océan et le silence de la nuit, du plus profond de son être, surgissent en François Cheng des fulgurances qui le plongent dans la méditation et le conduisent à la contemplation intérieure.
Etant au crépuscule de sa vie (96 ans), il a conscience de l’urgence de dire, car désormais, chaque instant s’ouvre sur l’éternité.
Il évoque les sujets tels que la vie, la mort (l’autre face de la vie), le cosmos, la conscience humaine et nous invite à vivre tout simplement. Son propos est un appel à la présence.
Impressionné et stupéfait par l’immensément grand (le cosmos), il prend conscience d’être l’œil ouvert et le cœur battant de l’univers. Car si nous sommes à même de penser l’univers, c’est que ce dernier pense en nous, qu’il est en nous ! Il souligne la dimension cosmique de l’homme, et pose la question : qu’est-ce que l’Homme ? Il pense que l’univers est contenu, c’est-à-dire qu’il a un contenant, une membrane invisible qui le tient et évite que des étoiles ou des galaxies se perdent dans un vide abyssal.
Notre poète aborde la notion du mal et précise qu’il ne relève pas d’un pays, d’une race ou d’une religion, mais de toute l’humanité, car il est dans la nature humaine. Son remède est l’amour sans réserve.
Alors qu’il est chinois et que le Tao lui est connu, il nous explique notre chrétienté. Le christ est symbole universel de l’amour qui se donne, affronte le mal et restaure l’ordre de vie.
Il médite en prose puis nous offre une vingtaine de poèmes qui illustrent sa quête intérieure. La poésie est un chant qui fait le lien entre les vivants et les morts, l’orient et l’occident, l’homme et le cosmos.
Orphée est chant qui persiste au-delà de la mort, sa tête décapitée continue à chanter… et relie les êtres. Pour Cheng, la voie du Tao et la voie orphique ne font qu’un.
François Cheng nous donne l’impression de s’être inspiré de nos rituels du R.E.A.A. ou d’être franc-maçon, tant ses propos sont proches des lumières de nos rituels. L’universel est… universel.
Alors surtout ne manquez pas le plaisir de partager le chant du poète.