MESSIEURS ENCORE UN EFFORT …

Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Hors-Normes

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite ▲△△△△

Qui ne connait Elisabeth Badinter et ses combats pour les femmes ? Dans ce petit essai elle se livre à une analyse implacable quant à la baisse de la natalité dans les pays aisés, dont les Etats-Unis, l’Europe, le Japon et la Corée du Sud. Ces Etats souffrent d’un mal aux conséquences qui a plus ou moins long terme peuvent s’avérer désastreuses. Les femmes ne font plus assez d’enfants. Les raisons tiennent à ce que nos sociétés amalgament deux conceptions des femmes ; la première est celle de la femme libérée, la seconde celle de la femme mère. La maternité l’enferme dans un schéma qui s’oppose à sa place au travail, à des salaires qui seraient égaux à ceux des hommes, à l’accès aux professions scientifiques, la cantonnant de préférence dans le domaine de la santé et celui des lettres. Domaines exigeants et chronophages. Qui plus est les hommes sont absorbés, pour ne pas dire avalés, par un univers où règnent encore les vieilles idées reçues sur les femmes.  Dans le même temps la natalité reste forte dans les pays du tiers-monde alors que la place de la femme est des plus réduite.

S’appuyant sur des statistiques et des rapport démographiques, Elisabeth Badinter constate que la libération de la femme est en régression, tandis que les hommes participent encore trop peu aux tâches domestiques, et que le droit à l’avortement et l’accès à la contraception sont mis en danger dans les états à tendance autocratiques. Ce petit livre est d’une écriture simple et remarquable. Qui plus est, malgré son titre, n’est pas du genre polémique. L’auteur nous invite à nous poser des questions sur la partition homme/femme, comme à porter un regard différent, débarrassé des préjugés. Enfin, paradoxalement la théorie du « grand remplacement » bien que non abordée dans cet ouvrage, reste en filigrane et doit nous interpeller, en toute liberté et sans la moindre arrière-pensée raciste.

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AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS