L’ALCHIMISTE
Contribution La Griffe Vienne
Rubrique les Incontournables
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲△△
Facilité de lecture ▲▲▲▲▲
Rapport avec le rite ▲▲△△△
Faut-il se pencher sur un ouvrage populaire vendu à plus de 150 millions d’exemplaires à travers le monde ?
Telle pourrait être finalement la question essentielle autour de ce best-seller classé dans les trente meilleures ventes de l’histoire.
Est-ce qu’un ouvrage populaire s’adressant et résonnant auprès de tant de monde peut apporter quoique ce soit à des lecteurs plus aguerris en quête de spiritualité ?
La réponse est oui sous réserve de ne pas l’aborder avec dédain et intellectualisme.
Il faut lire l’Alchimiste pour ce qu’il est. Un récit initiatique simple et accessible à toutes et tous.
Concrètement, l’alchimiste est à ranger auprès des « Chevalier à l’armure rouillée », « Jonathan Livingston, le goéland », « le petit prince », « Alice au pays des merveilles », au rayon de ces lectures qui ouvrent, initient pour les plus novices, et qui rappellent aux plus aguerris que des mots, des histoires simples peuvent donner plus de sens que d’épaisses couches de théories philosophiques et spirituelles qui ne nous appartiennent pas.
Oui l’Alchimiste se tient parfois à mi-chemin entre le feel-good et le roman initiatique, et donc bien loin de l’étiquette de « conte philosophique qu’on a voulu lui donner …
Oui le héros Santiago peut avoir l’air un peu niais.
Oui l’expression utilisée par Coelho, à « réaliser sa légende personnelle » pourrait ne pas convenir à tout le monde.
Et oui Paulo Coehlo nous tartine tout cela parfois avec une crème bien épaisse de bons sentiments.
Mais Santiago est aussi et surtout un cherchant !
Il partira bien loin de chez lui notre Santiago pour se découvrir. Toutes les aventures, étapes de son voyage, seront une occasion d’apprendre par la rencontre avec l’inconnu, l’altérité.
Santiago parviendra à se trouver bien évidemment, mais non sans avoir découvert qu’il lui fallait écouter avec son cœur, comprendre qu’il fait partie d’un tout plus grand que lui, et d’être attentif à ce qu’il entoure.
L’alchimiste, un chef d’œuvre ? Certainement pas.
Mais c’est en revanche un vrai passeur d’émotion et de sens.
Et ça, c’est déjà beaucoup.