L’ART DES VIVRES
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique Hors-Normes
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲△△△
Facilité de lecture ▲▲▲▲△
Rapport avec le rite ▲△△△△
Ce livre est à l’image d’un repas de fête qui se termine en indigestion mortelle. J’ai entendu ce brave Valentin dans un podcast philo/culinaire, la discussion était intéressante, il a une belle culture gastronomique et j’ai cédé aux sirènes de la « com », j’ai acheté son compost intellectuel.
Ça commence comme un philosophe qui aborde la gastronomie, le goût à travers l’histoire, avec des notions et des approches pertinentes. Ça m’a mis en appétit… mais j’aurai dû prévoir la dérive, en effet, ce livre a été préfacé par Jean-Luc Nancy, maestro de la déconstruction.
Puis vient le temps des philosophes, sans aborder jamais Michel Onfray qui est à ma connaissance le seul philosophe français contemporain qui a écrit un livre sur ce sujet: « le ventre des philosophes ».
Quand ça commence à manquer d’élégance, c’est que ça va sentir la m… et les trois quarts du reste de l’ouvrage ne sont qu’enfonçage de portes ouvertes et déversement d’idéologie écologiste citadine bourgeoise. Le plus amusant dans l’histoire, c’est que ce petit agrégé universitaire est un farouche anticapitaliste qui nous explique que les capitalistes ne comprennent rien à la gastronomie… Dès que l’on commence à essentialiser, n’ayons aucun doute, nous sommes en présence du fascisme ! Toute la fin de l’ouvrage le prouve, il n’aborde pas la philosophie du goût, mais du dégoût, sa haine de la France, des autres… Sauf si on est migrants, brefs, la folie de la déconstruction par un universitaire insupportable d’arrogance.
C’est à gerber.