FAUST AU VILLAGE
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique Coups de coeur
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△
Facilité de lecture ▲▲▲▲▲
Rapport avec le rite ▲△△△△
Il me prend quelquefois des bouffées de nostalgie, une envie de retour au monde rural. Les années cinquante. Dernier rempart avant la mécanisation, les tracteurs et le bruit honni. Les paysans avaient des fermes et non des exploitations, les surfaces se comptaient en journées et non à l’hectare. La campagne était entretenue, liée par un pacte aux hommes, bêtes, et plantes.
Chahuté souvent, le pacte, « la nature à ses raisons… »
Monde que comme tout citadin exalté, j’imagine évidemment idéal, la casquette ajustée et les mains sans ampoules.
Je me relis alors « Le cheval », une nouvelle de Giono, tirée du « Faust au village » qui en groupe sept. Pas des villages … des nouvelles.
Si, comme moi, vous aimez les chevaux (de trait, entendons-nous bien, exclusivement de trait) doux, travailleurs, ceux qui labourent ou hersent sans dévier de leur ligne d’un bout à l’autre du champ, ceux qui s’arrêtent d’eux-mêmes pour quelques minutes de repos et dans un hennissement commun se le font savoir de champ en champ.
Alors, faites vous ce cadeau d’une dizaine de pages, magnifiques de malice, puis serein et ragaillardi, retournez dans la fausse vie, tenir le coup, et cavaler sans raison.
Les autres nouvelles ? Une prochaine Griffe… c’est l’heure du foin pour « Bijou », « Mamzelle », « Coquet » … Des noms et une manière de tendresse.