LA MESOPOTAMIE
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique Coups de coeur
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲△△
Facilité de lecture ▲▲▲▲▲
Rapport avec le rite ▲▲△△△
Les civilisations qui virent le jour dans cette vaste région que les Grecs nommèrent Mésopotamie, textuellement entre les fleuves, est bien souvent négligée, tant par les livres scolaires que par le grand public. Pourtant les écrits qui lui ont été consacrées ne manquent pas. Pour les amateurs d’histoire antique, il est vrai que la concurrence ne fait pas défaut. L’Egypte, Rome et la Grèce tiennent le haut du pavé tandis que les Assyriens, les Babyloniens, les Sumériens, les Chaldéens forment un amalgame confus pour les médias.
Et pourtant on doit aux différents royaumes et empires qui se succédèrent en cette région tant de choses, comme l’écriture cunéiforme, l’astronomie, les mythologies et enfin notre histoire elle-même, que son étude reste indispensable à ceux qui veulent découvrir ce qui relie les civilisations les unes aux autres. Nous sommes héritiers de ces civilisations, que ce soir par Abraham, natif d’Ur en Chaldée, par les Perses, par les Hébreux captifs à Babylone, par la conquête d’Alexandre le Grand. Et ces derniers avatars Parthes qui résistèrent à l’empire de Rome et enfin par le miracle de la grande fusion alexandrine. Les grandes routes mythiques qui reliaient l’Occident à l’Orient. On prétend que les peuples heureux n’ont pas d’histoire, comme si ce bonheur était inaccessible, et bien évidemment les armes emportèrent bien des hommes dans les bras de la mort.
A peine un royaume s’effondre qu’un autre lui succède reprenant à son compte villes et palais. Les divinités se substituent les unes aux autres, mais les deux grands fleuves coulent indifférents aux querelles et combats. Les vrais rois ce sont eux, qui descendent du nord pour gagner le sud et traversent les villes comme si elles n’avaient pas plus d’importance que des palmiers.
C’est à ces voyages dans le temps et sur les routes que nous convie l’auteur, un historien émérite de la Mésopotamie, à la rencontre de cultures dissemblables et pourtant très proches. Aujourd’hui, les archéologues continuent d’arpenter ses sites antiques qui gardent encore des parts d’ombre.