LA FEUILLE DU FIGUIER
Contribution La Griffe Aquitaine
Rubrique Coups de coeur
Intérêt général de l’ouvrage △△△△△
Facilité de lecture ▲▲△△△
Rapport avec le rite △△△△△
Lisant la rubrique livre du journal Sud-Ouest, je découvre cet ouvrage dont la journaliste nous dit qu’il est surprenant et ingénieux. Aimant les arbres comme beaucoup d’entre nous, je me précipite chez mon libraire de quartier et patatras, je suis tombé de l’arbre.
La Feuille du figuier d’Antonio Pascale, agronome et écrivain italien, se présente comme une œuvre hybride, à mi-chemin entre l’essai, le récit personnel et la « méditation botanique ». Malheureusement, cette ambition de mêler les genres produit un résultat confus, déséquilibré et totalement indigeste. Cet ouvrage a une structure narrative éclatée, où les réflexions scientifiques côtoient des souvenirs d’enfance narcissiques et des digressions philosophiques, sans véritable fil conducteur.
L’une des faiblesses majeures du livre réside dans sa prétention intellectuelle. L’auteur semble vouloir démontrer l’étendue de sa culture scientifique et littéraire, mais nous offre un babillage sans intérêt. Il semble plus préoccupé par sa propre posture intellectuelle que par la transmission d’un véritable savoir ou d’une réflexion utile.
En somme, La Feuille du figuier déçoit. Ce qui aurait pu être une réflexion originale sur le rapport entre l’homme et la nature, sur la symbolique des arbres, se révèle être un exercice de style laborieux, qui manque de rigueur autant que de sincérité. La lecture en devient fastidieuse, voire pénible. Les chapitres sur le Cactus, le Hêtre, le Cerisier, le Tilleul, le Pin, le Chêne s’enchainent et n’apportent que désintérêt et déception.
À moins d’être passionné par les discours fragmentaires et l’autosatisfaction littéraire, on peut sans aucune hésitation faire l’impasse sur cet ouvrage !