Contribution La Griffe Paris

Rubrique Coups de coeur

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite ▲▲△△△

Il n’est jamais simple de présenter le livre d’un ami et qui plus est un ami qui vous le dédicace gentiment.

Il n’importe,  quand l’ouvrage est exceptionnel pourquoi ne pas le chroniquer sous le fallacieux prétexte de risquer une louange amicale.

Ce merveilleux ouvrage se présente sous une forme plaisante : une peinture en page de gauche et un texte associé en page de droite.

Le format est d’autant plus agréable qu’il permet de bien appréhender les « tableaux » et de lire tranquillement les textes en un va-et-vient simultané.

En fait et je cite :

« Cent tableaux créés à partir d’œuvres originales utopiques réalisées par 94 artistes de différents pays du vieux continent (…) 100 textes qui se succèdent de marche en marche tel un chemin initiatique jusqu’à la centième porte ».

Ajoutons que les peintures sont de facture contemporaine avec des couleurs vives et particulièrement bien reproduites.

Les textes sont d’une poésie alerte, souvent facétieuse, surprenante, toujours inspirée qui nous entraine vers des voyages inattendus, des fenêtres ouvertes sur le mystère, des jardins éveillés ou endormis, des compas pour bâtir le monde, des secrets à taire jusqu’au silence. La poésie est une destination.

J’aime flâner entre ces peintures réappropriées souvent cubiques, aux visages enfantins ou réalistes, ces personnages hiératiques, figés dans un regard indicible, ces mécaniques qui ne se remontent pas, ces pantins disloqués, ce garde champêtre souriant avec son tambour muet, ces ouvriers de la dernière ou première heure…

Le beau, la beauté du monde, la splendeur de l’art, il faut les regarder en silence, peut être d’abord apprendre à les voir, dans un détachement du temps qui passe, dans cette éternité au-delà de nous ; cet instant où l’ineffable nous rend l’humanité plus sereine et nous découvre si humain parmi les tempêtes des hommes.

Comment échapper à cet ouvrage sinon en le prenant sans cesse, en le reprenant encore.

Merci Lujan, merci Lakonik pour ces moments bonheur.

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