VIVRE AVEC NOS MORTS
Contribution La Griffe Aquitaine
Rubrique Coups de coeur
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△
Facilité de lecture ▲▲▲▲△
Rapport avec le rite ▲△△△△
Delphine Horvilleur est une femme rabbin et écrivaine. Née en France, elle part vivre en Israël en 1992.
Elle débute son parcours par des études de médecine à l’université Hébraïque de Jérusalem, études qu’elle n’a pas achevées . Puis fait du mannequinat et devient journaliste à Antenne 2 ,elle tenait également une rubrique dans le monde des religions.
En 2008 elle obtient son diplôme de rabbin à New-York et est nommée Rabbin à Paris par le Mouvement juif libéral de France. Elle est depuis 2009 directrice de la rédaction du magazine Ténou’a qui explore la richesse de la pensée juive.
C’est une écrivaine prolifique cet essai a reçu le prix Renaudot poche 2022.
De par son métier Delphine Horvilleur est souvent confronté à la mort , elle accompagne les mourants et doit réconforter ceux qui restent, tenter de trouver un sens à l’inéluctable. « Je me tiens au côté de femmes et d’hommes qui aux moments charnières de leurs vies ont besoin de récits » écrit-elle.
Ce livre est composé de onze chapitres ou l’on croise Elsa Clayat, la psy de Charlie Hebdo, les filles de Birkenau ( S. Veil et M. Lauridan), Isaac Rabbin, Moïse mais également des anonymes et l’ange Azraêl.
Onze chapitres différents mais complémentaires, sur la mort mais aussi sur la vie, qui nous interpellent que l’on soit croyant ou non.
Onze contes qui relient le monde des vivants à celui des morts, ou l’auteure dans une écriture simple, par ses mots, sa culture, sa foi ,son humour et son écoute nous fait partager avec humilité ses doutes.
J’ai pris beaucoup de plaisir à lire et à relire ce livre. C’est un livre lumineux ,rayonnant et apaisant. L’auteure met la mort au cœur de la vie et l’on n’y trouve non pas un chemin de consolation mais un chemin d’apaisement.
Être rabbin nous dit-elle c’est « vivre avec la mort celle des autres, celle des vôtres mais c’est surtout transmuer cette mort en leçon de vie pour ceux qui restent ».
C’est ce qu’elle nous fait ressentir à la lecture de ce livre qui constitue, pour ma part, un hymne à la vie.