Contribution La Griffe Aquitaine

Rubrique Coups de coeur

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲

Facilité de lecture ▲▲▲▲△

Rapport avec le rite △△△△△

Ce roman qui reçu le prix Goncourt en 1981 est assez atypique en ce que tout au long de ces 418 pages le lecteur ne s’attendra pas à cette fin qui que d’aucun définirai « en queue de poisson »

L’auteur raconte ce qu’il a vécu dans son enfance dans le Sichuan et surtout lorsqu’il débarque avec sa mère à Marseille avant d’aller vivre à Paris.

Il faut savoir et cela constitue une auto biographie que Lucien BODARD, fils d’un consul de France à Chengdu, grande ville du Sichuan, est né dans cette province. Sa mère estimant que son fils de 10 ans « s’enchinoisait » trop, décida de regagner la France afin de lui donner une éducation appropriée.

Ce livre conte les rapports qu’entretient l’enfant avec sa mère lesquels pour le moins ambigües ce qui en 1981 a dû choquer.

Cet ouvrage est divisé en trois parties. La première concerne le retour et la découverte d’un univers inconnu de l’auteur, la deuxième fait état de l’expérience du jeune garçon dans un internat normand et la troisième nous raconte la vie de celui-ci en vacances à Paris en compagnie de sa mère et des amis de celle-ci.

Si ce roman est intéressant en ce qu’il nous amène dans la Chine profonde, la dureté de l’internat à l’époque et la vie parisienne dans le milieu grand bourgeois de l’entre-deux guerre, il est cependant truffé de longueur qui rendent parfois difficile sa lecture.

Bodard nous sert une écriture balzacienne de par ses descriptions tant des personnages que des décors, mâtinée de Flaubert par ses portraits sans concession  et avec une touche de Zola dans son regard sur la société.

Si sa plume peut sembler agréable car ce livre est bien écrit son style lasse tout au long de ce roman tant il est dense. L’auteur aurait pu raccourcir son ouvrage d’au moins cent pages.

J’avoue avoir été très surpris de cette fin sans conclusion. Qu’arrive-t-il à l’auteur de retour de vacances ? Que va faire sa mère avec ce grand diplomate qui construisit la carrière de son mari et la protégea ? Qu’en sera-t-il du devenir de ce diplomate ?

Nous restons véritablement sur notre faim. Par contre les descriptions tant des lieux que des personnages, que se soit en Chine, au pensionnat et à Paris gomment cette lourdeur qui parfois nous invite à sauter des lignes. Un passage est d’une rare poésie , il faut lire les pages 202 à 204. C’est une ode à la Chine d’alors.

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