ISAAC NEWTON
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique Hors-Normes
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲△△△
Facilité de lecture ▲▲▲△△
Rapport avec le rite ▲▲△△△
Préfacée par Trinh Xuan Thuan, cette biographie est pourtant décevante car elle ne s’intéresse à vrai dire grande partie, qu’aux seules recherches de Newton, développant en long et en large l’histoire de la découverte et sa formulation mathématique. Elle convient donc aux amateurs de l’histoire des sciences et des débats scientifiques des XVI et XVIIe siècles. Nombreux furent les partisans de l’énoncé des lois de la gravitation universelle, tout comme les opposants, le tout dans une Angleterre puritaine. Membre de la Royal Society, qui comptait bien des esprits curieux, Newton était un taciturne qui noircissait des pages et des pages de notes sur ses recherches variées : traitant de l’optique, du calcul infinitésimal, de l’astronomie et de l’alchimie ! Pour cette dernière il faut reconnaître que bien des membres de la Royal Society étaient toqués de cette discipline. Il ne publia qu’une infime partie de ces notes, réticent à se mettre en avant, et surtout de partager ses découvertes. L’ouvrage de James Gleick, un américain, est fondé en grande partie sur les carnets non publiés de Newton ainsi que sur une correspondance copieuse. On y découvre les luttes que se livraient les scientifiques d’alors, s’attribuant des découvertes scientifiques. Newton n’échappa pas à ce travers, allant jusqu’à revendiquer les travaux mathématiques de Bernouilli et les recherches sur l’optique de Huygens. Ce petit monde finira par conclure que ces travaux, études, recherches et découvertes étaient simultanées, les ou le copieur n’étant pas dupe. Newton finira par devenir président de la Royal Society, mais il ne désirait qu’une chose, une charge lucrative, celle de contrôleur de la monnaie, charge qu’il obtint après bien des efforts.
Venons-en maintenant à l’auteur de cette biographie qui se trouve être un anglophile peu objectif lorsqu’il s’agit de Newton ou de l’Angleterre, déclarant, sans rire que cette dernière était l’Académie universelle et indiscutable éclairant toutes les nations. Par ailleurs, il se montre thuriféraire lorsqu’il parle de Newton, affirmant que ce fut l’esprit le plus brillant et le plus extraordinaire des tous les temps, celui du présent y compris. L’excès dans la louange n’est pas une bonne chose. James Gleick , journaliste scientifique, n’est hélas qu’un piètre philosophe.