COMME L’ESPÉRANCE EST VIOLENTE

Contribution La Griffe Paris

Rubrique Hors-Normes

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲△△△

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite ▲△△△△

Il y a des poèmes qui nous accrochent qui nous retiennent, nous rendent tout pensifs ou tout nostalgiques, Apollinaire nous parle de lui, de nous, de nous tous, des autres, de l’humanité, de l’homme solitaire avec ses pensées et ses sentiments dans les années 1912/1913.

« La vie est lente », c’est certainement ce qui a décidé Haïm Korsia, grand Rabbin de France, à écrire ce petit livre. Frappé par la vitesse du temps qui passe et par la violence de nos sociétés et notamment l’attaque du 7 octobre 2023 contre Israël, notre auteur ne veut pas abandonner l’Espérance.

Au gré d’une quinzaine de petits chapitres - parfois 2 à 3 pages seulement-  il évoque tantôt la porte du pharaon : « le shabbat origine de tous nos jours chômés », tantôt notre responsabilité à faire face, à savoir faire face, tantôt la loi de 2021 sur le « séparatisme ».

Il n’écarte aucun sujet sans jamais chercher la polémique.

Pour le dire en quelques mots il nous faire part de ses réflexions du moment sur nous et sur le monde dans lequel nous vivons. Pas toujours « folichon » pour ne pas écrire plus…

Le texte déçoit un peu car les remarques, les analyses proposées sont dans l’esprit d’aujourd’hui. Trop entendues, trop dites partout en un mot trop « habituelles ».  Nous savons -évidemment - que l’avenir est entre nos mains, mais …

Je cite au hasard des pages:

« Le Covid a constitué le révélateur de nos fragilités, de notre extrême vulnérabilité de notre trop faible résilience »

Serions-nous, à l’occasion, en présence d’un sermon ?:

« Si le médecin soigne, c’est Dieu qui guérit. (…) A Dieu, le destin ; à l’homme et à la femme l’effort pour l’accomplir de son mieux ».

Ce livre est plutôt sympathique, positif, ce qui ne gâte rien. Il rappelle que notre vie est un véritable défi. Nous ne pouvons pas perdre l’espoir.

Pour Haïm Korsia les héros n’appartiennent à personne en particulier, à aucune civilisation dédiée mais à l’humanité tout entière. La fraternité un devenir universel ?

En couverture, on reconnaît « Peinture » de Soulage (juillet 2000) : le noir peut-il être aussi une réponse ou une espérance ?