DIALOGUES DE PLUTARQUE
Contribution La Griffe Poitou-Sèvres
Rubrique Métaphysique
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△
Facilité de lecture ▲▲▲▲▲
Rapport avec le rite ▲▲▲▲△
Plutarque, (45-120/130 ?) qui avait étudié la philosophie de son époque, était un moraliste de la Grèce du premier siècle de notre ère. Il naît, en Béotie à Chéronée entre 45 et 48 sous la domination de Rome, depuis déjà un siècle, et voit le jour sous le règne de l’empereur Claude.
L’ensemble de son œuvre se compose de ses célèbres «Vies parallèles» mais aussi de quelques 235 traités, dont seulement 79 nous sont parvenus et à propos desquels Montaigne a pu dire : «ses écrits, à bien les savourer, le font connaître jusque dans l’âme».
Dans ces «Dialogues de Plutarque», l’auteur a souhaité nous présenter 17 de ces traités, pour l’extraordinaire actualité dont ils font preuve encore de nos jours.
Dans ce livre, l’éducation, les vertus, la superstition, l’envie, la haine, l’âme, l’amour, la curiosité et bien d’autres aspects de la vie politique, sociale, morale ou religieuse, sont abordés avec beaucoup d’élégance et une grande lucidité.
Ce livre offre opportunément, en avant propos, une rapide présentation de l’état du monde dans lequel vivait Plutarque ainsi que des notes et un lexique qui, en fin d’ouvrage, éclairent notre compréhension de ces dialogues.
Avec une grande simplicité Plutarque nous fait côtoyer Anaxagore, Diogène de Sinope, Héraclite, Cyrus le Grand, Homère, Périclès, Pythagore, Platon dont il s’inspira dans ses œuvres, Épictète et bien d’autres penseurs pour nous raconter, de manière vivante et parfois même amusante, combien il est heureux de s’émerveiller à l’école de l’éternelle sagesse.
Plutarque fut le sage témoin d’une époque durant laquelle la Grèce brillait encore des derniers feux qui avaient fait d’elle l’une des plus brillantes civilisations du monde occidental.
Ce penseur qui avait suivi à Athènes les cours du platonicien Ammonios, donné des conférences au temps de Domitien, a exercé une forte influence idéologique sur le pouvoir en place dans cette partie du monde Gréco-romain pour montrer tous les bienfaits qui ruisselleraient sur les populations si les grands de ce monde étaient prêts à s’entendre pour entretenir avec les philosophes un commerce assidu.
Cet ouvrage admirablement bien écrit et fort plaisant à lire est un prototype «du savoir bien vivre ensemble» qu’il est bon de rappeler à toutes les générations.