LE CHANT DE LA TAMASSEE

Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Coups de coeur

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲△△

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite ▲△△△△

La Tamassee est une rivière d’eau vive qui fait frontière entre Caroline du sud et Géorgie. Elle est dangereuse à tel point que la petite Ruth, douze ans, qui voulait avoir un pied dans chaque état, s’y noya, prisonnière des rochers profonds qui ne la laissèrent point repartir.

Outre sa dangerosité, la Tamassee est protégée, écologiquement, férocement. Aucune intervention la touchant n’est permise. Et aux U.S., on ne badine pas avec le Wild and scenic rivers act.

Les jours s’écoulent, parents et amis sur une rive, les associations de défense de l’environnement sur l’autre. Voilà pour l’idée.

Bien sûr, journalistes et photographes, ingénieur de barrages provisoires, sheriff, député, sénateur déclament…

La pluie s’en mêle qui fluctue le niveau et augmente le courant.

Et puis cette cavité souterraine n’est-elle pas le plus bel endroit pour un repos éternel, pur, immuable… serein ?

Bon, vous avez saisi, ce roman pose le rapport entre la nature préservée quoiqu’il en coûte, face aux sentiments qui forgent notre humanité depuis la nuit des temps : Donner une sépulture.

C’est bien écrit mais pour donner un peu de peps, s’y ajoutent une intrique amoureuse ici, un peu de faune et de flore là, le tout dans une nature forcement rude, à l’image des ruraux du coin. Pick up et musique country.

Ca se lit decontract’ (enfin … un peu), participant au suspense qui fit le succès de ce bouquin.  Mais le style sent, pour les mauvaises langues, le cours d’atelier d’écriture…

Qu’en serait il aujourd’hui, vingt ans après la parution du récit ? Qu’auraient choisi les réseaux sociaux (qui ont la science infuse) ? Quelle voie politique (chat) écologique (chien) retenir ?

Qu’en dit la Tamassee qui coule tantôt claire (blanc) tantôt boueux (noir) ? Car c’est elle qui au final, décide.