Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Coups de coeur

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite ▲△△△△

1893, exposition universelle de Chicago. Le Wild West Show, né dix ans auparavant, est déjà célèbre. Deux représentations par jour, 180 000 places (à un dollar) 800 acteurs, 500 chevaux, une piste de 100 mètres de long par 50 de large, et… des dizaines de bisons. Décors de toiles peintes, galops, poussière. Les gars qui tombent, fléchés, puis se relèvent en selle, bissant les numéros.

Quel fut le génie de Buffalo Bill pour monter un tel spectacle ? Certes, raconter une histoire, la conquête de l’Ouest… A peine suffisant…Il fallait plus encore : montrer des indiens…. Ce que les soixante-dix millions de spectateurs, au final, attendaient.

Voir se dérouler, non l’histoire mais leur idée de l’histoire. Cette contrefaçon parcourut les US et l’Europe et fit même une halte prolongée en Alsace-Lorraine.

Le show-business venait d’être inventé, l’art des fantômes et du toc. Sitting Bull, le vainqueur de Little Big Horn, engagé, en fut le seul élément de réalité, et souvent hué.

Un mot de Buffalo Bill Cody la super star. Vers 1867 il fut employé aux chemins de fer et raconta sa vie banale à un journaliste qui en tira un roman bon marché. Ce récit d’ « arsouille » eut un certain succès. Il ne restait plus qu’à coller le mythe à la réalité d’un cirque, à user du simulacre jusqu’à le prendre pour vérité.

C’est ainsi que Buffalo Bill cru avoir sauvé Custer à Little Big Horn… Un happy end.

Il est des mues étranges, celles de déshabiller l’histoire pour accoucher d’une vérité hybride, mêlant le détournement des faits au bluff.

B.B. Cody, tu n’es pas mort. D’autres, après toi, managent le monde de l’exacte et semblable manière que ton grand cirque…

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