Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Coups de coeur

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite △△△△△

C’est un récit bien étrange qui voit l’auteur tirer, à la morgue, deux balles en pleine tête d’un père haïssable au dernier degré, un ogre de malfaisance. Geste aucunement regretté.

Y ajouter le décès de sa mère à la naissance de son frère… jumeau mort-né. Pourquoi l’un et pas l’autre ? Et le rachat de tout cela par l’amour et l’intelligence pour ce petit garçon, de la seconde femme de son père. Vous me suivez ?

Ce n’est pas un roman nécrophile et l’auteur passe assez vite sur ces faits pour s’attacher à sa condamnation judiciaire d’un an de soins analytiques auprès d’un psy (aux fausses larmes), l’obligeant ainsi à faire resurgir les souvenirs qui l’ont poussé à cette situation rocambolesque…Tant la vie peut être cynique et vous chiper toujours la place qui vous reviendrait, tordre vos rêves et proposer une réalité essorée et évidemment opposée.

Ceci n’est pas non plus le récit de douze mois d’analyse, mais plutôt la balade d’un déraciné. Peu de légèreté donc, mais l’humour est toujours présent, un humour triste- à la Magritte.

Un bouquin assez différent de ses écrits précédents, courageux car moins dilettante, plus attentionné à ce sujet qui, sans cesse, tourne autour de la mort.

C’est vrai, tenez, on n’y pense jamais à elle. Je ne parle pas de celle qui fauche, mais de celle qui désherbe, brin à brin, effilochant nos espoirs.

Ce récit y contribue de belle manière. Avez-vous jamais goûté à une lecture au goût d’amertume ?

Il faut aimer les hommes (de loin) et les chiens (de près). Ce sont ces derniers qui nous ramèneront au rivage.

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